Comment gérer les ingérables !?
Aujourd’hui, voilà une question que bon nombre d’entre nous se pose… et cela aussi fait partie du bien-etre au travail que de bien savoir gérer son environnement ! Pour essayer d’y répondre, nous l’avons posée à Jean-Edouard Grésy, auteur de Gérer les ingérables.
Bonjour Jean-Edouard, quelques mots sur votre ouvrage ?
Laissez-moi commencer par un constat : au travail, un individu consacre plus des deux tiers de son temps à rechercher un terrain d’entente avec ses interlocuteurs ! Managers, collaborateurs, collègues, clients, fournisseurs… les face-à-face sont multiples et peuvent se révéler parfois périlleux, voire orageux !
Vous constaterez, au terme de votre lecture, que gérer les « ingérables » est une activité tout à fait ludique !
Quelles sont les erreurs à éviter face à une personne « ingérable » ?
Souvent ces individus, qui bloquent la coopération, créent une telle anxiété chez leurs interlocuteurs, qu’ils les conduisent à réagir. La réflexion laisse alors la place aux réflexes… qui vont être inefficaces !
Ils sont au nombre de 3 :
- Riposter… et c’est sans doute le meilleur moyen de tomber dans l’escalade conflictuelle, des relations agressives voire violentes ;
- Fuir… mais si vous ne prenez pas le problème à bras le corps, votre persécuteur aura tôt fait de se faire passer pour une victime ;
- Céder… et c’est peut-être ce qu’il y a de pire car cela cautionne les comportements déloyaux et nuisibles.
D’abord, ne pas en faire une affaire personnelle. Prendre du recul, reprendre la maitrise de soi pour ne pas riposter : respirer longuement, nommer ses émotions, se reconcentrer sur son objectif.
En second lieu, se rapprocher de son adversaire en manifestant sa compréhension. Les arts arts martiaux nous l’enseigne : il est préférable de se rapprocher pour parer les coups avec efficacité. Cela signifie non seulement offrir de l’écoute et donc de la reconnaissance pour ramener autrui à la raison, mais aussi savoir poser des limites et recadrer les débats en cas de dérapage.
Enfin, pour limiter la polémique, il faut questionner et recadrer le sujet. Celui qui dirige l’entretien, c’est celui qui pose les questions !
Certains « ingérables » ne sont-ils pas « pathologiquement » irrécupérables ?
La tentation est souvent grande de rejeter ces personnes, de leur coller des étiquettes dépréciatives. Or ce n’est qu’après leur avoir accordé le bénéfice du doute et avoir tout essayé que l’on peut seulement se demander si certaines pathologies contribuent au problème. Si tel est le cas, vous n’ête pas le seul à en souffrir ! Il faut alors savoir les identifier et s‘adapter efficacement, car ces troubles de la personnalité ont le « mérite » de générer des réactions prévisibles et répétitives.
A défaut d’y parvenir ou sous l’effet de l’usure, il importe de savoir rompre les liens lorsque la relation devient trop toxique.
Merci pour ces précisions ! Eh bien, je crois que nous allons nous empresser de lire ce livre, surtout si, comme vous l’affirmez, il s’agit d’une expérience ludique !