Et si nous enterrions les RPS ?

Bonjour à tous,

L’actualité de la semaine nous incite à vous présenter une interview sur un sujet qui reste, malheureusement, d’actualité.

En effet, mardi dernier, la section travail et emploi du Conseil Economique Social et Environnemental, publiait un projet d’avis,  révélant que, 5 ans après l’accord national interprofessionnel sur le stress au travail, signé en 2008, les risques psycho-sociaux n’ont pas diminué.

 

Sylvie BRUNET, rapporteur de la section et vice-présidente de l’ANDRH, fait ainsi le constat des faibles avancées sur le sujet des RPS dans les entreprises européennes et plus particulièrement françaises.

La prévention des risques psychosociaux – cese par le_cese

Ainsi, malgré les engagements pris par de nombreuses entreprises (600 accords ou plans d’action signés depuis 2009), les chiffres concernant les RPS parlent d’eux-mêmes et témoignent des difficultés de mise en œuvre des actions:

–  11.000 accidents du travail par an en lien avec les RPS
–  300 à 400 suicides par an liés au travail
–  Un absentéisme 3 fois plus élevé pour les salariés exposés aux RPS

Enfin, le coût lié au stress est estimé entre 2 et 3 milliards d’euros par an pour les entreprises et la communauté, soit 3 à 4 % du PIB français.

Soyons lucides! il reste encore de nombreuses actions à mener dans les entreprises.

Un rapport d’expert a ainsi identifié 6 causes à l’origine des troubles de santé psycho-sociologiques des salariés :

Le manque d’autonomie
Les exigences excessives du travail
La charge émotionnelle liée au travail
La déficience des rapports sociaux
Les conflits de valeurs
L’insécurité des emplois et des carrières

On y retrouve bien l’idée que l’autonomie est l’une des clés du bien-être au travail (principe très largement développé dans Drive, La vérité sur ce qui nous motive), tandis que les exigences, parfois schizophréniques, imposées aux collaborateurs, le manque d’éthique, le déni de la personne,  contribuent à la démotivation et au stress.

Face à ce constat, le projet d’avis identifie deux axes de « prévention » :

–   l’un autour du bien-être et des conditions de travail : intégrer la santé au travail dans la stratégie globale de l’employeur ; promouvoir un dialogue social de qualité autour de la santé et du bien-être au travail ; privilégier les actions de prévention primaire.

–   l’autre autour du management, repensant le rôle et la formation de l’encadrement.

Sujet au cœur de nos préoccupations si il en est, nous ne pouvons qu’abonder, nous,  les adeptes de la Fish ! Philosophy et de la bienveillance au travail !
Car c’est la que l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » prend tout son sens !  Traiter c’est bien, anticiper et prévenir c’est mieux.

Pour ne pas être malade l’hiver, écharpes, gants, bonnets et autres solutions homéopathiques sont des éléments essentiels pour résister aux attaques des virus !
Il en va de même pour la lutte contre les RPS : prendre en compte les RPS c’est d’abord les anticiper, mettre en œuvre des actions en amont de la détection des risques.
Pour cela, de nombreux leviers peuvent être identifiés. Non seulement au niveau de l’organisation, mais aussi au niveau des hommes.
Le simple fait de former les managers à être de bons managers, attentifs et réceptifs aux maux évoqués par leurs collaborateurs, est un énorme premier pas !

Pour prendre connaissance de l’ensemble de la présentation du projet d’avis, nous vous invitons à vous rendre directement sur le site du CESE.

 

Excellent week-end !

 

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