Être meilleur ne s’arrête jamais…

Le 24 Septembre dernier, Canal Plus diffusait la quinzième édition de la nuit du rugby. Cette cérémonie annuelle valorise les acteurs clés de la saison passée. Christophe Urios, manager du Castres olympique, fut récompensé en tant que manager de l’année. En juin 2018, à la surprise générale, il remporte avec son équipe le convoité bouclier de Brennus face aux poids-lourds du championnat que sont le Stade Toulousain, le Racing 92 ou l’Association Sportive de Clermont-Ferrand.
En septembre 2019, paraîtra « Une saison avec Christophe Urios », journal de bord du management de ce coach, champion de France atypique. Dans le cadre de l’écriture de cet ouvrage, j’échange deux fois par semaine avec lui sur les thèmes du leadership, de la performance d’équipe et du management.
Lorsque vous vous promenez dans l’enceinte du stade, ou dans les vestiaires du Castres Olympique, une phrase affichée à plusieurs endroits revient comme un mantra : être meilleur ne s’arrête jamais. Cette maxime devrait être apprise par cœur par les quatre millions de cadres français. Elle illustre les progrès considérables que les managers doivent accomplir. Le management est à réinventer en France, et cela ne date malheureusement pas d’aujourd’hui.
Pourquoi faut-il réinventer le management en France ?
Parce que cette technique popularisée par des gars du Middle-West à la fin du 19e siècle est dépassée. Il est temps de changer la version de notre logiciel de management, car la situation a empiré depuis quatre ans.
En plein mois d’août, dans l’indifférence générale, les derniers résultats de l’enquête Gallup « State of the Global Work Place » ont confirmé l’état de décrépitude du management en France.
Seulement 6 % des collaborateurs se déclarent engagés dans leurs entreprises, 69 % désengagés et 25 % activement désengagés. En Europe occidentale, seule l’Italie fait pire que nous. En 2013, le pourcentage de collaborateurs français engagés atteignait 9 %. La raison principale de ce désengagement progressif ? La médiocrité des managers français.
Doit-on pour autant les pointer du doigt ? Oui et non
Non, car les premiers coupables sont les écoles de management qui considèrent encore trop souvent la matière comme une science alors que, comme le rappelait James March, professeur émérite de la Stanford University, le management est autant affaire de poésie que de plomberie.
Oui, car ils sont responsables. Le séduisant pis-aller tel que l’entreprise libérée, en vogue depuis 10 ans, n’a produit aucun résultat tangible. La nouvelle mode des Chief Hapiness Officer ne fait que déresponsabiliser les managers et les détourner de leur mission principale : s’occuper de leurs collaborateurs.
Que faire et par quoi commencer ?
En s’inspirant du mantra de Christophe Urios : être meilleur ne s’arrête jamais.